Que signifie "être lébou" aujourd'hui, dans la ville de Dakar ?
En ciblant nos entretiens sur les différentes expressions, individuelles
et collectives, de "l’être lébou" au travail et dans l’espace
privé, nous avons pu vérifier qu’il n’existe pas une façon d’être lébou. La plupart des dénominateurs de ce que nous
avons entendu nommer puis nommé nous-mêmes la lébouité, renvoient à la mer et
au littoral. Et ce sont l’ensemble de ces données, variables d’un individu à
l’autre, qui construisent l’identité léboue.
Deux hommes nous parlent de leur identité léboue :
Mamadou Sarr, secrétaire général du Comité local de pêche de Ouakam, un quartier de Dakar, raconte sa vie à travers celle des Lébous.
Ablaye Maïga est né au Mali. Ablaye Maïga a grandit au Sénégal, alors il est aussi sénégalais. Ablaye Maïga vit parmi les Lébous, dans le quartier traditionnel de Ouakam. Ce sont eux qui lui ont octroyé une place, un "cabanon" au milieu du quai de pêche où il a ouvert son restaurant. Depuis, Ablaye Maïga est préparateur de petits-déjeuners pour les pêcheurs. Comme ici les pêcheurs sont surtout d’origine léboue, Ablaye Maïga se sent un des leurs. Ablaye Maïga est Lébou. Il n’attend rien ni des associations, ni de la mairie. Il travaille face à la mer, "chaque jour que Dieu fait".
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